Rêve. – Un mur. Un tout petit mur en ruine, un tout petit mur de pierre sèche. Un arbre, un grand arbre, un hêtre. Un banc. Un banc pour deux. Orienté vers les collines boisés. Un soleil rasant. Un peu de vent dans les branches, pas trop, pour ne pas contrarier tous les chants d’oiseaux, oiseaux qui s’en donnent à coeur joie quand le jour prend fin.
Fermé. – Mon oloé – principal – est fermé jusqu’à nouvel ordre. On ne sait pas quand il pourra rouvrir. Et les Bêtes des Vosges attendent le retour des assoiffés d’étreintes.
Nouvel oloé. – En attendant, le balcon – minuscule – est devenu un oloé de substitution. Les jardinières servent à planter mon crayon de mine. Un petit tabouret rouge accueille les livres en cours de lecture. Mon carnet qui me suit partout. L’enregistreur Zoom pour capter les bruits de la ville. Depuis plus d’un mois, il fait un temps splendide. J’ai pris un coup de soleil sur le crâne.
Le temps. – Non, rien.
Bruits. – Ça s’agite de plus en plus. On est Jour 48 ou 49. Je ne sais plus. Je ne joue pas au prisonnier, il ne faut pas exagérer, je ne fais aucune encoche sur le mur ni n’inscrit aucun graffiti douteux. J’aime le soleil et les ombres des branches sur le mur, ombres qui nuancent leurs traces, de gris léger à noir foncé selon l’intensité du soleil.
Rythme. – Marylin Monroe fait son salut du midi via un cui-cui de l’oiseau bleu. Jamais entendu, ici, en pleine ville, tant de sortes de chants d’oiseaux.
Images. – Je profite de mon balcon en forêt de ville improvisé pour photographier les passants et les passantes qui passent, masqués ou pas. Je ne sais pas encore si j’utiliserai ces clichés.
Ligne F. – La nouvelle ligne de tram F qui passe en bas de chez moi m’emmènera dans un futur proche directement au jardin botanique et à l’observatoire. Lieux d’oloés de fin de semaine.
Oloés ? Les espaces élastiques Où lire où écrire d’Anne Savelli sont parus en livre numérique ou livre imprimé aux éditions publie.net (et j’ai la joie d’y participer)
Silence
Flânerie Quotidienne 