D’innombrables modifications dans notre vie sont à prévoir. L’anosmie (perte de l’odorat, donc du goût) est à relever au nombre des symptômes du Coronavirus. C’est notre perception qui est confinée en nous, prisonnière de notre corps. Quand cela sera possible est la formule courante inscrite en-dessous de l’image des livres à paraître sur plusieurs sites d’éditeurs. Les librairies sont momentanément fermées. On espère que toutes pourront ouvrir à l’issue de ce hors-temps qui est aussi un espace pour réfléchir et imaginer d’autres alternatives. Si le Covid-19 est l’expression spectaculaire de l’impasse planétaire dans laquelle l’humanité se trouve, alors il s’agit, ni plus ni moins, de recomposer une Terre habitable parce qu’elle offrira à tous la possibilité d’une vie respirable. Ne parlez pas de crise, il s’agit d’une catastrophe. La pathologie de la mondialisation remet en cause l’exception des sociétés capitalistes avancées, et appelle à repenser un mode de gouvernance de la santé à l’échelle mondiale, une « santé globale » moins euro-centée. Aujourd’hui, chacun se prend à imaginer, à rêver, à inventer le monde d’après. On se dit que le monde ne pourra plus jamais être comme avant. Il n’y aura pas d’après, il y aura beaucoup de paroles péremptoires (plus jamais ça !), de brouhahas (seule la révolution nous conduira au nirvana), de démonstrations (on vous l’avait bien dit) et puis, tout reviendra comme avant jusqu’à la chute finale, jusqu’à l’épuisement de tout. Mais en attendant, revenons au présent : Où sont les masques ?
Silence.
Phrases extraites d’articles lus dans la presse.
oui l’évidence = nocivité de ce système (ce qu’on savait déjà)
mais avec sa chute il entraine, entre autres, non seulement le sommeil des librairies, mais l
zut… je continue : mais la fin de la communion théâtrale ou musicale (le plaisir d’une musique enregistrée ne remplace pas l’écoute recueillie en commun)
… et puis sordidement la mort de compagnies, de théâtres (et l’accroissement de la pauvreté de certaines villes)