
Certes, il y aurait tout à dire sur notre incapacité à voir et à réaliser ce que nous voyons. Dans le monde numérique contemporain, le langage est devenu un espace provisoire. La vie de la pensée, bienfaisante lumière, devient le point faible de l’homme dès qu’il en étend démesurément le domaine d’activité et s’en sert pour faire des calculs au moyen de concepts vides. On n’admire pas ainsi un coucher de soleil. Le bruissement de la langue repose sur la table de travail. Je cherche, je pourchasse, je le fais de tout mon cœur. Mon grand désir est d’apprendre à faire de telles inexactitudes, de telles anomalies, de tels remaniements, de tels changements de la réalité, qu’il en sorte, mais oui, des mensonges si l’on veut, mais plus vrais que la vérité littérale. Cette faculté dialectique qu’ont les empreintes de pouvoir suggérer à la fois une présence et une absence. Quoi ? Le lierre ? Il faut l’excuser, il ne sait pas… Il y a des transformations chaque année, c’est vrai, mais elles se suivent toujours dans le même chemin. J’ai mille choses à préparer…
Silence
~~~~~~~~