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Pour Sabine Huynh et O. et ses proches.
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Tu écris des mots, des phrases, des poèmes. Courts ou longs. Tu les choisis les mots, les phrases ou les poèmes. Tu aimerais que cette attention que tu leur portes soit partagée par le lecteur à qui tu offres ces mots, ces phrases et ses poèmes. Mais, une fois écrits et diffusés, les mots, les phrases et les poèmes tombent sous des yeux de lecteurs qui ne sont plus sensibles qu’aux bruits et éructations du monde autour d’eux, ne se soucient plus de l’attention nécessaire à la lecture. La lecture est toujours un hors du temps incompatible avec les manichéismes de toutes sortes. La musique que tu as composée est pourtant claire et limpide. Elle dit simplement ce qui est, ce qui est ressenti, vécu, subit au jour le jour… mais les bruits de l’inattention sont comme un filtre qui empêchent les rameaux de la compréhension de faire leur chemin dans les cerveaux des aveugles qui souhaitent rester yeux fermés pour des raisons que l’on pourrait qualifier… d’humanistes. Mais il n’en est rien. Les leçons du passé et de l’histoire n’ont aucune utilité. La caricature alliée aux commerces des extrémismes mâtinée d’idéologies nauséabondes suffisent à la plupart… et toi, poète, tu te ronges avec ta sincérité… et cette peur réelle et quotidienne pour tes proches…
Silence.
C’est superbe. Merci !