Cet Oloé intérieur…

2014-02-05 07.52.41

Ce moment où  les mots se bousculent, les adroits, les maladroits, les gauches, les agiles, les clowns, les ubuesques, les tartuffes, les catalyseurs, les épuisés, les volontaires, les compréhensifs, les doux et les barbares, les Huns poussant les autres, les autres les repoussant, et tous d’un même mouvement, se chevauchant presque pour atteindre la porte – barbarie… douceur – la porte qui protège notre monde, notre intimité, notre OLOé intérieur : celui où l’on se retrouve, se ressource et qui bouillonne… Cet OLOé-là, on ne peut pas le mettre sur une carte de géographie… il est aussi de ce monde, tangible… et pas d’ici, dans le même temps, ailleurs… pourtant, d’ici et maintenant… Et c’est un grand mystère que ce simple fait de : …penser… et comment ça marche, en fait… Cette semaine, j’ai rencontré une grande Dame… que je n’avais pas lu… pas vraiment… Grande, pas parce qu’elle était bardée de diplômes, pas parce qu’elle est célèbre… Grande par sa voix d’être humain, l’ouverture de son OLOé intérieur et son sens aigu de la vérité… Ce qui est toujours incroyable quand vous pensez être arrivé au bout des lectures à découvrir, il y a un astéroïde qui vous percute de plein fouet et vous dit de sa voix d’outre-espace : et cela, tu l’avais lu ? Pauvre errant… Pauvre mortel… Regarde… Entends… Ouvre tes yeux, tes oreilles… Écoute ma voix…. « En Hollande, comme dans presque tous les autres pays, les déportations commencèrent par les Juifs apatrides qui, ici, étaient presque tous des réfugiés d’Allemagne que le gouvernement hollandais d’avant-guerre avaient officiellement déclarés « indésirables ». » Ce moment où  les mots… les vôtres, ceux des autres, ceux de celle qui vous accompagne… vous ne les aviez pas encore reconnus, perçus, par inattention ou… et pas encore couchés sur une surface visible… ces mots qui n’ont qu’une envie : celle de franchir la porte ouverte de notre intimité… Je te parle toujours de mon OLOé intérieur et si tu crois que la porte est fermée… ce n’est qu’une apparence, un mirage, un reflet du monde dans la porte vitrée… Mon OLOé intérieur me souffle doucement : tu n’es pas apatride… et ma porte, pour toi, est toujours ouverte…

Silence

Faire signe (saison 2) : journal quotidien jubilatoire en 200 mots ou quelques… : 171

La citation de la Grande Dame est extraite de : « Eichmann à Jérusalem / Hannah Arendt. – Gallimard »
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