« On ne peut jamais savoir ce qu’il faut vouloir car on n’a qu’une vie et on ne peut ni la comparer à des vies antérieures ni la rectifier dans des vies ultérieures. » (L’insoutenable légèreté de l’être / Milan Kundera. – Gallimard, 1984. – p. 15)
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« Einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c’est jamais. Ne pouvoir vivre qu’une vie, c’est comme ne pas vivre du tout. »
Sous forme de reflets dans l’eau du canal de jonction, de la ville de S., subsiste encore les traces du dernier silo céréalier construit en 1935. Combien de temps l’eau restera le miroir de ce qui fut l’un des fleurons du commerce des grains dans la ville de S. ? Prochainement, des étudiants et étudiantes du monde entier habiteront cette tour en devenir. Certains regarderont peut-être d’une des fenêtres, vers le bas, le canal de jonction de l’Ill ; se demanderont ce qu’elle faisait là, cette tour, avec à ses pieds un canal et des restes de rails de chemins de fer. Ne sauront pas la somme d’énergies et de vies ayant rayonnée autour de ce bâtiment. Les fantômes des voix et des joies, des cris et des pleurs des ouvriers d’antan seront remplacés par ceux, vivifiants, des étudiants et étudiantes attendus… et chasseront le silence et ses fantômes de la tour renaissante. Elle sera redevenue une zone de transit… De grains, jadis ; de blé en herbe, bientôt, pour faire lien avec la nouvelle génération à venir.
Sous forme de reflets dans l’eau du canal de jonction, de la ville de S.,, subsistera l’image de la transformation… des cygnes glisseront sur l’onde, les nuages au-dessus… La vie… reprendra… la vie… qu’on ne peut jamais comparer…
Silence. – Dans la ville de S.
L’évocation du silo me fait penser à la dernière oeuvre de Zimoun. J’en touche 2 mots et images ici, si cela vous intéresse > http://accheron-enmarges.blogspot.fr/2013/06/prendre-le-blanc.html
oui merci pour ce lien… et les commentaires ;) Bonne journée FQ