Cela fait un mois que j’assiste à ce spectacle pénible. Heure après heure, brique sur brique, on nous vole la mer, on nous avale le vent, on nous masque le regard. J’ai beau me dire qu’il nous reste le ciel, que personne ne pourra nous le prendre, mais je sais bien que même le ciel a pu être dérobé à d’autres. Le ciment pleure d’être là où il ne devrait pas.
Je me console en me disant que ces hommes qui ne sont pas payés pour regarder la mer s’en emparent quand même furtivement et la racontent le soir à leurs enfants.