Promener silence au bord de l’eau…

Au bord du lac du parc, promener silence au bord de l’eau. Prendre photo, marquer temps. Conserver petits instants, doux : apercevoir l’enfant avec son parent sur l’autre berge et sans doute déjà, la peur de l’immensité dans la jeune tête qui, peut-être, pour la première fois, voit son reflet. Juvénile et innocent Narcisse. Premiers instants qui marquent. Cette douceur qui imprègne si souvent les parcs publics, je l’ai longtemps confondu avec l’ennui des dimanches de l’enfance. Ne pensant que vitesse ou flux, confondant tout. Mais, si le flux donne accès rapidement a ce dont vous avez besoin – et c’est la modernité de notre temps qu’il ne faut pas rejeter -, il faut du temps pour construire le petit bateau en bois, avec la voile fait d’une feuille tombée que la main de votre enfant posera délicatement sur l’eau endormie. Nous façonnons ce temps au fur et à mesure de notre promenade, changeant de parc si besoin. Penser la douceur de ces instants ; et ne rechercher plus qu’elle, dorénavant. Avec cette sérénité qui vous donne des ailes. Elle. Qui vous accompagne. Deux allumettes pour marquer le temps. Prendre photo, marquer temps. Au bord du lac du parc, promener silence au bord de l’eau. Et, enflammer les deux allumettes…

Silence

Faire signe : journal quotidien jubilatoire en 200 mots ou quelques… : 129

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