Ce qui ici a chu. Or mon père est un ouvrier. « Et alors tous les accents circonflexes, vous les supprimez ? ». Il y a un courant d’air humide et, bêtement, j’ai peur d’un court-circuit. L’air ralentit imperceptiblement l’agitation de chacun de ses atomes, le temps lui-même semble se figer. Tu abandonnes ton corps à ces corps cartographes. Toutes les philosophies sont dans les mains du jardinier. J’épouse l’insaisissable. Ce qui ici a chu. De son corps-paysage. Je ne connais aucun paysage qui ne s’articule à l’expérience intime. Vous n’êtes pas seulement là, vous êtes aussi dans le vers, dans la marche, dans la trace. Ivre de fatigue encore d’avoir à trop résister sur le chemin. Combien de particules d’elle les cumulus portent-ils en eux, avant de les déverser sur nos yeux, nos joues ? Ce qui ici a chu. Il y a la preuve que nous existons. Chaque instant rumine ses saveurs. Sans invocation ni ornement. Buée de silence. Des ruines il en reste. T’entends les fissures t’entends. Le nom de la ville on ne le connaît pas. Celui-là qui est moi, qui pose sa main sur la poignée et le badge devant le détecteur, qui court sans sucre de salut en ça va sans savoir pourquoi des fois, n’est pas toujours interchangeable avec celui-ci qui blague, blogue, débloque, écrit, crie, twitte, retwitte, effèfe, plussoie et like. Ce qui ici a chu. Outil relâché pour métamorphose ; quand ? Je crois que c’est un soir, c’est une histoire embrouillée, il s’agit du père de mon père. Je peux croire au soir, peut-être le froid, je me rends compte que je ne sais rien, rien d’autre que des faits secs froids. Que le piétinement cesse, que le vent s’engouffre, que le circuit s’étende, que le déplacement me renouvelle. J’épouse l’insaisissable. Ce qui ici a chu. Les assis, les courbés, les allongés, et ceux qui sont encore debouts. Voici venu le temps de l’ubiquité, qui se moque des frontières. Tu la voulais tienne, ta terre, fierté d’un peuple de paysans, productrice de ton sang, génératrice de vie, de ta vie. Le temps reprend. Ici s’écrase ailleurs. Et j’étais transporté là-bas, plus rapidement qu’en avion. La création dépassait les barrières, obstacles, douanes, surveillance, stigmatisation. Blotti contre le paravent du panneau de signalisation fluviale, je me revoyais dans la brousse à coté de ces deux belles girafes nimbées d’un halo de fin du monde. Ce qui ici a chu. Seule cette partition silencieuse arrive à ses oreilles et cela suffit à son imagination. Vous lire et vous relire. La douce nuit vient. Je vais prendre par le chemin des rosiers. Cela sent bon : ensemble, d’une façon ou d’une autre, reliés par un point fixe ou mouvant, en relais de forces que seule l’idée peut isoler.
Je ne vois pas où est l’hommage ici : vous piquez mon dessin sur le site d’Isabelle Pariente-Butterlin sans nous citer. Je ne cours pas particulièrement après la pub, mon site a une fréquentation confidentielle, mais j’apprécie modérément la démarche. Super le net !
Bonjour
J’ai bien reçu votre commentaire : et je me disais que cela risquait d’arriver. Je n’avais pas votre mail. Mais si vous passez sur l’image vous êtes cité, et puis en cliquant on arrive sur le site d’Isabelle qui va ensuite vers le votre
J’ai composé un texte à partir de tous les autres. Une vieille démarche déjà employée par Cendrars dans Kodak. Et puis, une manière d’inventer un texte qui fait lien : chaque phrase et votre image conduisent vers le texte originel, ce que nous ne pourrions pas faire sur papier
Je vous prie de bien vouloir m’excuser si je vous ai ennuyé. Je peux retirer le texte. S’il manque votre dessin, la démarche n’a plus de sens. Vous êtes la seule à avoir choisi une image pour ces vases
Bonne journée
et mes excuses renouvelées