Il est ouvert, chaleureux et doux, le jardin de celui qui accueille ses amis comme des invités et non comme des visiteurs. Le visiteur peut parfois être importun. L’invité est toujours attendu. Le jardin dans le sillage antique est lieu sauvage, le jardinage exercice spirituel et le jardinier un poète. Un rêveur qui fabrique du réel, à la recherche du génie des lieux comme le vivaient les romains. Celui qui écrit ici cherche musique et sens : l’écriture comme jardinage, l’écrit comme jardin et le poète comme musicien. Il s’agit de ressentir le lieu et le maintenant avec celle qui l’accompagne pour accueillir leurs amis… Bien sûr, la technique… à la seule condition de l’oublier immédiatement. Tout n’est pas savoirs à maîtriser. L’essentiel est ailleurs, peut-être là où la goutte d’eau perle comme une larme. La main qui conduit le stylo, les doigts qui tapent sur les touches du clavier de l’ordinateur, la voix qui dicte ne doivent pas connaitre de rupture entre esprit, cœur ou sensations. Aujourd’hui est comme naissance : création d’un nouveau jardin, lieu dédié au dialogue… à la modestie et à l’empathie. Fuir la polémique et les médisants. Se dépouiller des oripeaux de notre époque et penser ce lieu. La mode est aux jardins, nous dit-on. C’est une bonne nouvelle. Je suis au jardin. Jardinons…
Silence
Faire signe : journal quotidien jubilatoire en 200 mots ou quelques… : 4